Cette année je suis retournée en Vanoise montrer mes coins photos préférés à des amis photographes de l’APRAN!
Nous avons commencé par le vallon de Polset.
En montant nous avons croisé un couple de Cassenoix moucheté. Juin n’est pas la meilleure période pour les observer, car les jeunes sont encore au nid. Le mois d’août est beaucoup plus favorable parce que les jeunes ont quitté le nid, mais en aout les bouquetins sont trop haut sur les vires rocheuses! Nous avons également croisé un merle à plastron, lui aussi occupé à nourrir ses jeunes vu qu’il avait une chenille dans le bec.
Le groupe de bouquetins stationne à la même altitude qu’en juin 2016. Mais cette année ils paraissent moins nombreux (9 individus) et beaucoup sont marqués aux oreilles ou ont un collier GPS, ce qui n’était pas le cas il y a deux ans. Certains bouquetins font leur sieste, d’autres se toilettent : ils sont en pleine mue, ça doit gratouiller cette épaisse toison d’hiver qui s’en va!
Après une vingtaine de minutes, le groupe amorce un mouvement et descend d’une cinquantaine de mètres vers la cabane de berger en traversant un névé
Le groupe se pose autour d’une pierre qui doit contenir du sel parce qu’ils la lèchent avec insistance
L’endroit est propice pour les prendre avec le fond du vallon en paysage. L’un d’eux a une mèche de poils accroché à une corne, il la gardera pendant toute la durée de notre observation (3 ou 4 heures)!
Puis certains entament une sieste. Plusieurs positions sont possible : je pique du nez tête vers l’avant, tête sur le thorax, tête vers l’arrière avec les cornes plantées dans le sol ou sur le dos, ou carrément couché sur le côté !
Les marmottent s’affairent à déblayer les entrées des terriers qui sont encore sous le névé
Un chamois arrive, et aimerait bien aussi accéder à la pierre à sel, mais il se fait rejeter par les bouquetins. Il devra se contenter du sel qui se trouve sur les pierres alentours
Dans les Alpes les chamois sont chassés, contrairement aux bouquetins qui sont protégés. Ça se voit tout de suite à son attitude, parce qu’il est tout le temps sur ses gardes, prêt à s’enfuir contrairement aux bouquetins qui sont calmes et posés. Nous restons assis et bougeons au minimum, ce qui nous permettra de l’observer une bonne demi heure tourner autour des bouquetins, avant de finalement s’éloigner
Le temps commence à se couvrir au fond de la vallée, nous décidons d’amorcer la descente pour éviter l’orage