Parmi les bons coins pour la photo animalière, le Fond d’Aussois tient une place particulière : c’est en faisant cette randonnée en 1998 que j’ai vu mes premières marmottes! J’y suis retournée début juin 2016 : début juin c’est un peu tôt, l’herbe est encore brune comme en hiver à pas mal d’endroits, la neige ne permet pas d’aller jusqu’au col sans équipement et le temps est encore assez instable avec les nuages et la pluie qui se sont invités dès midi. C’est la rando la plus courue dans la Haute-Maurienne, donc mieux vaut aussi éviter les week-end de juillet et aout. Mais, cette rando offre de très nombreuses possibilités photographiques donc si vous ne devez en faire qu’une en Haute-Maurienne, optez pour celle-ci!
Pour le trajet détaillé : carte IGN 3534OT Les 3 Vallées, jetez aussi un œil au portail rando-vanoise qui explique en détail tous les passages intéressants de la randonnée : http://rando.vanoise.com/pedestre/col-daussois-2914-m/
La cembraie qui longe le plan d’Amont héberge de nombreux oiseaux, en particulier le cassenoix moucheté qui nous appelle en permanance mais est quand même assez farouche. D’autres oiseaux d’altitude y sont également présents : le merle à plastron, la mésange boréale…
Les eaux turquoises du plan d’Amont contrastent magnifiquement avec les berges :
Lorsque vous avez passé la cembraie et le Plan d’Amont, vous arrivez à l’étage des alpages avec ses fleurs magnifiques : pour le mois de juin Soldanelle, pulsatille, pensées…En juillet-aout la palette s’élargit encore avec les gentianes. Bref un paradis pour botanistes.
C’est à cet étage que se trouvent de nombreux terriers de marmottes. En juin c’est la période des amours chez les marmottes : le mâle et la femelle se coursent, puis se dressent face à face comme s’ils dansaient avant de se courser à nouveau. Des bouquetins et des chamois profitent également le matin de l’herbe tendre pour venir brouter.
Juste avant d’arriver au refuge du Fond d’Aussois, vous traversez un joli plateau assez humide : c’est l’ombilic du Fond d’Aussois. Après le retrait du glacier, un lac c’est formé, puis il s’est comblé peu à peu, donnant naissance à ce plateau humide. Au mois de juin les crocus y fleurissent par centaines, relayés plus tard par la swertie des marais.