Avec 2 amis photographes nous avons poursuivi notre périple en Vanoise par le tour des lacs de Bellecombe. Le sentier n’est pas un sentier « officiel » ni indiqué sur la carte, ni sur les pancartes, mais il est quand même décrit sur de très nombreux sites et bouquins de rando. Il faut suivre la sente qui part en face du refuge du plan du lac. En cette mi-juin il reste encore pas mal de neige, le sentier est donc parfois difficile à trouver car caché sous les névés.
Tôt le matin, les névés sont encore gelés, et il faut progresser avec précautions pour ne pas glisser!
Nous avons vu un lagopède avant d’arriver au lac de Plan du lac, ainsi qu’un couple de lagopèdes vers les lacs de Bellecombe. (Pour un rappel sur la biologie de l’oiseau voir mon article sur ma précédente visite :
http://www.prendrelaclefdeschamps.fr/rendez-vous-avec-les-lagopedes/ ). Nous avons également vu plusieurs fois des empreintes de lagopèdes sur le sentier ou les névés, l’une d’elle croisait une empreinte de marmotte!
Les première fleurs printanières d’altitude apparaissent : Pulsatille des Alpes, Soldanelle
Nos amies les marmottes sont déjà bien réveillées et posent toujours de façon aussi espiègle!
En ce printemps, les passereaux commencent à faire leur nid. Les mâles chantent pour attirer madame et repousser les concurrents.
Le retour longe une vallée glacière impressionnante par sa profondeur (on n’en voit pas le fond depuis le sentier!). Les rochers ont été rabotés par le glacier et par ci par là on voit des blocs ératiques déposés par la fonte du glacier. Les lacs de Bellecombe sont également des vestiges de la fonte des glaciers. Pour un documents très intéressant sur l’interprétation du paysage dans les vallées glaciaires, cliquez ici :
http://geologierandonneurs.fr/pdfcours/Mercantour%20Gordolasque%20geomorphologie%20glacier.pdf
Nous avons également pu observer d’autres espèces emblématiques de la montagne : chocard à bec jaune, chamois, et un petit groupe de jeunes bouquetins mâles
Le chamois nous a offert une petite course sur la crête. Dans l’après-midi, les sommets alentours étaient souvent entourés de nuages, ce qui m’a permis de faire une double exposition : c’est une technique issue de l’argentique qui permettait de faire 2 photos l’une sur l’autre, sans faire avancer le négatif. Depuis peu de temps, l’option est disponible sur certains réflexes numériques, ce qui permet d’augmenter les possibilités créatives. Ainsi pour ce chamois qui est sur une crête avec un fond nuageux gris homogène, j’ai pris par dessus une photo d’un sommet qui émerge d’une soupe de nuages elle aussi assez homogène. Le fond devient tout de suite beaucoup plus intéressant! Le soucis avec les doubles expositions, c’est le réglage de la balance des blancs, qui est assez délicat…Et dans le cas présent, je n’ai pas réussi à rendre les couleurs telles qu’elles apparaissaient : le vert de l’herbe n’est plus vert après la double exposition. J’ai donc modifié les réglages du de la photo finale (merci le format RAW!) en sous-exposant franchement la photo, le chamois apparait presque en contre jour. L’ambiance finale de la photo est finalement complètement modifié, mais me plait bien!